Pour que le souvenir reste » Résultats de recherche » blog oran souvenir http://oran3644.unblog.fr Que notre histoire demeure à jamais dans nos coeurs !!! Sat, 06 Apr 2013 22:01:28 +0000 fr-FR hourly 1 http://wordpress.org/?v=3.7.5 Les souvenirs de ma Mère http://oran3644.unblog.fr/2013/04/06/les-souvenirs-de-ma-mere/ http://oran3644.unblog.fr/2013/04/06/les-souvenirs-de-ma-mere/#comments Sat, 06 Apr 2013 22:01:28 +0000 http://oran3644.unblog.fr/?p=467 Après quelques années de silence mais toujours à l’écoute des livres, photos, documentaires, ou commentaires déposés sur mon blog, je vous invite à découvrir les souvenirs de ma Mère. Je me permettrais de poursuivre sur ses dernières phrases écrites, suite à de nouvelles informations reçues via le site de « Oran des années 50″ que je remercie par avance. Ma mère ayant noté ses premiers écrits dans un cahier, j’ai retranscrit mot à mot ses dires.

Valérie

LES SOUVENIRS DE MA MERE

Dans ce cahier vont se dérouler toutes les étapes dont je me souviens sur ma vie.

Naturellement, date de naissance : le 24 février 1944

De vraiment bébé, je ne me rappelle pas grand-chose à part que mon père par inadvertance (en ce moment ma mère était malade) m’a intoxiqué avec un biberon de lait et il a fallu que je boive du café noir (mais ceci, c’est ce que j’ai entendu me dire)

 

Ensuite vint les années scolaires où je fus quand même une élève disons d’un niveau assez bon (surtout en math et en français). Je me souviens déjà petite lorsque j’allais au cours élémentaire, 2ème année (CE2) je fus un jour renversée par la voiture de ma maitresse, mais c’était un peu ma faute car je sortis en courant de la cour d’école dans la rue. Ce ne fut rien de grave, que de la  peur. Ce dont je me souviens de cette maitresse (Mme Rigal) c’est qu’elle nous punissait  assez sévèrement (règle sur le bout des doigts) et en plus nous sortait des surnoms ce qui ne plaisait toujours pas. Enfin on finit par oublier.

J’ai redoublé mon CM2 car échec à l’examen d’entrée en 6ème.

Puis  de la 6ème à la 3ème, tout s’est bien déroulé au point de vue niveau scolaire, beaucoup de timidité de la primaire jusqu’en 4ème. Et je me suis disons un peu dissipée en 3ème sans nuire à ma  scolarité. Mais le jour  du BEP, de nos jours BEPC, nouvel échec à l’oral vue ma timidité impossible de sortir un mot devant les professeurs qui  m’interrogeaient. Je ne regrette rien au niveau études car aujourd’hui encore tout ce dont j’ai appris durant ma jeunesse me sert actuellement pour pouvoir guider mes enfants (5) dans leurs études, du moins  jusqu’en 3ème.

Au point de vue amusement, cela s’est bien déroulé, j’avais mes amies avec lesquelles nous passions d’agréables moments à divers jeux d’enfants. Et comme certains enfants j’allais en colonie de vacances durant les périodes de vacances scolaires en été. J’ai été deux années de suite à Aïn El Turc en Algérie (9 et 10 ans) et de 11 à 15 ans en colonie en France avec les religieuses. Pour moi ce fut mes meilleurs moments même à l’époque d’aujourd’hui, il m’arrive encore de m’imaginer l’endroit de mes vacances du côté de Castres dans un grand château au milieu de forêts, ruisseaux, verdures, bref tout cela était un  enchantement à ne point  oublier. Il  m’arrive même la  nuit dans mes rêves de me retrouver dans ce site merveilleux.

J’ai fait mes communions privée et solennelle puis ma confirmation puis j’ai continué à aller à la messe le dimanche jusqu’en 1962 date de mon rapatriement en France. Je ne sais pour quelle raison, j’ai arrêté nettement la cérémonie de la messe du dimanche peut être par timidité car je ne connaissais personne en France ou seulement par paresse. Mais toujours est-il que j’ai gardé la foi catholique et c’est ce que j’essaie d’enseigner à mes enfants malgré la réticence de mon mari à ce sujet.

Toutes les années où mes vacances se passaient en France, il se trouvait un  moment où pendant 4 à 5 jours, nous allions toute la colonie faire un séjour à Lourdes, lieu de prière. Cela aussi pour moi fut d’une grandiose beauté surtout les processions nocturnes. Où sont passées ces belles années ? Loin très loin derrière ! Mais il reste les souvenirs et c’est formidable.

J’avais 16 ans quand  ma sœur Raymonde s’est mariée. Et déjà je connaissais celui qui allait être mon futur mari. Mais en ce moment, je ne pensais point du tout à lui. Il faut vous dire que mon beau frère et mon mari sont des amis d’enfance ; ils étaient du même quartier, et naturellement quand ma sœur a fréquenté son futur mari, c’est là que j’ai connu Claude car avec mes parents chaque fois que ma sœur sortait avec son fiancé,  il fallait emmener la petite sœur derrière elle, et c’est moi qui en avait la plupart  du temps cette corvée, je ne m’en plaignais pas car je sortais souvent (cinéma et autres sorties).

Quand j’ai fini mes études scolaires c’est-à-dire après l’échec du BEPC, mes parents m’ont permis d’aller en école payante pour suivre des cours de sténo-dactylo, cela me plaisait très bien et j’étais dans les premières en note.

Mais naturellement il  y avait la guerre d’Algérie et après avoir obtenu mes diplômes il a fallu être rapatrié en France.

 

Je peux dire que durant la période où j’allais en cours de sténo-dactylo, je me suis très bien amusée, j’ai peut être un peu honte de le dire mais c’est à 17 ans que j’ai commencé à prendre le  bus pour aller en ville me rendre à mes cours. Je me sentais bien, en liberté quoi. Avec une amie Michelle que j’avais on plaisantait en embêtant les garçons qui parfois nous poursuivaient dans leur voiture derrière le bus jusqu’à notre descente de bus et après avec mon amie Michelle on se cachait pour ne pas que les garçons nous suivent. 

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Ces écrits s’arrêtent ici. Peut être poursuivra-t-elle ? Je ne peux le dire aujourd’hui. Je suis allée rendre visite à mes parents pour les vacances de février 2013. Après avoir relancé Maman sur ses souvenirs, elle m’a confié avoir commencé à écrire, soudain ma  curiosité a pris le dessus, j’avais envie de la lire, j’avais un besoin de découvrir son univers passé.

A la fin de la lecture, j’ai évoqué le souvenir de Michelle, son amie d’enfance, pour laquelle j’avais déjà tenté une première recherche, toujours via le site « Oran des années 50″ mais malheureusement à cette période, le message était restée sans réponse. Les années ont passé. Le jeudi de l’Ascension rassemblant chaque année les Pieds-Noirs d’Algérie créant ainsi de nouvelles rencontres entre eux, de nouveaux souvenirs, des anecdotes, je décidais de retenter ma chance auprès du site en relançant ma bouteille à la mer avec un ultime espoir de retrouver Michelle RODRIGUEZ, j’avais sa photo sur ce même site, j’avais une chance de la retrouver.

Je postais donc mon message. Je reçus aussitôt une réponse, le téléphone Pied-Noir était activé et je reçus aussitôt d’autres réponses. Malheureusement mes premières données n’étaient pas totalement justes, je rediscutais avec Maman qui ne se souvenait plus trop bien, puis j’ai retenté. Puis j’ai eu un mail de Norbert qui disait avoir une soeur Michelle, que c’était bien elle qui figurait sur la photo mais que celle-ci malheureusement était partie à l’âge de 44 ans. Lorsque j’ai lu ce message à Maman, elle avait les larmes aux yeux, que faire ? Je décidais de laisser Maman tranquille, dans ses pensées, puis plus tard, je lui dis : « que veux-tu que je fasse ? Je lui téléphone ? » Non elle n’aurait pas su quoi dire. Je lui dis donc qu’en retournant à Lyon, j’appellerai Norbert.

Retour à Lyon quelques jours après, je téléphonais à Norbert, c’est toujours non pas gênant, ni angoissant, ni stressant d’appeler une personne que l’on ne connait pas, je ne saurais dire quel est ce sentiment ressenti à ce moment là. Une joie et une tristesse mêlées ! La joie d’avoir retrouvée la trace de Michelle après des années où ma Mère pensait à elle, me parlait d’elle et apprendre qu’elle n’est plus de ce monde, ne jamais la revoir pour évoquer le passé. Il ne reste effectivement que les souvenirs. Après avoir discuté avec Norbert, je transmis les informations reçues à ma Mère qui restait sans voix. Elle aurait tant aimé revoir Michelle à un jeudi de l’Ascension. Ma Mère fait souvent ce rêve qui la transporte dans sa maison à Maraval, elle est là dans son jardin, au milieu des marguerites, elle revoit sa rue, son école, tout reste bien ancrée dans sa mémoire…

Je pense souvent à mes parents, je pense à tous les Pieds-Noirs partis de cette Algérie Française, qui petit à petit disparaisse, ne laissant derrière eux, aucune trace et d’autres transmettent leur histoire, leurs jeux, les souvenirs des fêtes, de l’école, des colonies et bien d’autres encore.

La nostalgie me gagne, je tiens à transmettre ce passé qui est cher à mon coeur, à mes propres garçons, ils le savent. Ils me posent parfois des questions, auxquelles je peux leur répondre, je leur raconte des histoires vécues en souhaitant qu’un jour ils perpétuent ce passé.

]]> http://oran3644.unblog.fr/2013/04/06/les-souvenirs-de-ma-mere/feed/ 3 1961/62-DES PHOTOS DE LA-BAS http://oran3644.unblog.fr/2010/08/11/196162-des-photos-de-la-bas/ http://oran3644.unblog.fr/2010/08/11/196162-des-photos-de-la-bas/#comments Wed, 11 Aug 2010 19:37:07 +0000 http://oran3644.unblog.fr/2010/08/11/196162-des-photos-de-la-bas/ image12bis.jpg

J’ai reçu il y a quelques mois un message de Daniel CHAUSSIN, ex-appelé, qui se demandait sur quel site il était tombé, il avait envie de communiquer, j’avais donc décidé de lui répondre, ce que je fis. Par la suite, il me dit avoir des photos du temps de son incorporation pendant la guerre d’Algérie, bien entendu, j’étais heureuse de voir et avoir ces photos par mail. Avec son autorisation, je poste donc les photos de Daniel, sous le titre de : 1961/62-DES PHOTOS DE LA-BAS.

Pour reprendre l’histoire de Daniel, j’ai tout simplement recopié ses mots, ses phrases, afin de ne pas modifier son histoire, je vous laisse donc la lire :

J’ai été incorporé le jour de mes 20 ans en Janvier 1961, et libéré fin Décembre 1962. Les dates que je crois avoir retenues, c’est le 19 Mars 1962, et le 4 Juillet 1962. J’ai de très bons souvenirs, et d’autres atroces. Ces 24 mois se sont répartis en 4 phases et autant d’endroits :

 

-Mostaganem, rien de particulier, chauffeur en service autos.

 

-Aïn Tédéles, chauffeur, encore, au PC bataillon, gros véhicules opérationnels.

-Oran, patrouilles dans le quartier européen, complètement inutiles, jusqu’au 3 ou 4 Juillet 1962, date à laquelle « ponce-pilate-De Gaulle » a tout plaqué et donné des ordres de répression féroces, assisté par Massu et consorts, et que nous avons laissé la place libre. ( la conséquence c’est que les pieds noirs étaient jetés aux chiens)

 

-Aïn Témouchent, en section, caporal, enfer disciplinaire pour cause d’indépendance.

Vous me dites n’en vouloir à personne, mais lors de mon retour, j’étais « intoxiqué » par les évènements vécus, j’ai lu Yves Courrière (historien) et Jean Lartéguy (romancier proche du réel). J’ai tout recoupé, j’ai une idée de l’ensemble de cette période que j’ai retrouvée antérieurement grâce aux récits trouvés chez Yves Courrière. Jean Lartéguy journaliste en Indochine parlait du « mal Jaune », j’étais marqué par le « mal brun ». J’en ai souffert plusieurs années et maintenant encore, mes souvenirs sont très vifs, celui le plus douloureux, c’est le 4 Juillet 1962, sur la terrasse du Lycée Ardaillon. Les équipes de l’ALN qui ont investi le quartier européen, éliminant tout ce qui n’était pas musulman, avec une très grande sauvagerie. Nos officiers et sous officiers ont eu bien du mal à nous contenir, et aucun nous a dit qu’il exécutait les ordres de bon coeur. Cette position à Oran, m’a fait connaitre La Sénia, et Mers El Kébir. Je n’ai pas encore retrouvé toutes mes photos, mais j’ai celles de l’exode à Mers El Kébir. D’Oran, je n’ai de souvenir que de ce Boulevard qui montait jusqu’au Lycée Ardaillon, en passant devant le Lycée Lamoricière où était cantonnée une autre de nos compagnies. Quand je suis revenu chez mes parents, j’ai retrouvé leur appartement de 16m2, je me suis senti petit, j’avais vécu des moments très intenses, j’étais  devenu pro-pieds-noirs. C’est là que je me suis jeté sur la littérature dont je parle plus haut.

Pendant l’une de mes « périodes », à Aïn Tédélès, l’ambiance du petit village prêtait à contacts avec les pieds-noirs. (je n’ai connu aucun arabe scolarisé pendant 24 mois) il y avait des (grandes) jeunes filles qui étaient inquiètes pour leur avenir, et qui regardaient les appelés avec les yeux de Chimène. Un viticulteur qui avait trois filles nous prêtait son garage pour des après midi dansants le Dimanche, avec un oeil à l’extérieur pour prévenir un éventuel attentat. Ils s’appelaient Hernandez, et il y avait sur la place, le petit bistro « Chez Mimile Ramirez », avec Mimile accoudé à son « zinc », pétillant de sympathie.

 

 Pour terminer, je rajouterai ceci : Daniel parle avec son coeur. Jusqu’à présent, j’ai découvert via le net, beaucoup de sites de pieds-noirs relatant leur enfance, leur histoire, la guerre d’Algérie, j’ai vu des photos, des vidéos, j’ai discuté avec des pieds-noirs parfaitement inconnus pour moi, vous avez tous votre histoire, qui est celle de mes parents et l’arrivée de Daniel avec ses souvenirs rejoint notre histoire. Je le remercie donc pour le partage de ses photos et de son récit.

 

 

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ORAN TOUT SIMPLEMENT http://oran3644.unblog.fr/2007/08/31/oran-tout-simplement/ http://oran3644.unblog.fr/2007/08/31/oran-tout-simplement/#comments Fri, 31 Aug 2007 19:53:26 +0000 http://oran3644.unblog.fr/2007/08/31/oran-tout-simplement/ Bonjour,

Me revoilà sur les ondes pour de nouvelles aventures concernant mes ancêtres et mes recherches sur le passé de cette Algérie Française.

Je voudrais faire connaître au monde entier qui sont les pieds-noirs. Non, ce ne sont pas des gens sans coeur, bien au contraire. Lorsque je croise au détour des chemins des gens de là-bas, je les reconnais, simplement par leur accent, cet accent que vous avez su garder et qui sait enchanter notre journée.

Je voudrais vous dédier une poésie à ma façon, vous dire combien j’apprécie le travail de chacun d’entre vous, exprimer par le biais de ce blog, toute ma reconnaissance, à chacun, pour votre aide.

A Toi, terre natale de mes Parents
A Toi, terre natale de ces Enfants
Existes-Tu encore ici ou ailleurs
Tu existeras toujours dans leurs coeurs

Non Tu n’as pas sombré dans l’oubli
Pour Celui qui revient au pays
Ton pouvoir de beauté est présent
Te revoir comme autrefois reste un rêve d’enfant !

Le passé ressurgit en plein coeur
Souvenirs d’enfance, souvenirs de bonheur
Pour un petit coin de Paradis
A Toi, Oran de mon Algérie

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PHOTOS SOUVENIRS http://oran3644.unblog.fr/2007/01/14/photos-souvenirs/ http://oran3644.unblog.fr/2007/01/14/photos-souvenirs/#comments Sun, 14 Jan 2007 17:26:33 +0000 http://oran3644.unblog.fr/2007/01/14/photos-souvenirs/ Bonjour à tous,

Aujourd’hui, je voudrais vous faire partager des photos de là-bas, de votre Algérie. Ces photos ne sont pas personnelles, bien au contraire, je les ai recopié, après demande de permission et autorisation de l’auteur du site « album photos d’oran » de JC Pillon que je remercie infiniment. Les photos paraissent sur le blog et je rajoute régulièrement les noms des différents auteurs de ces photos que je citerais à la fin de mon article.

Me voilà de retour pour citer toutes les personnes qui nous permettent de rêver malgré un passé lointain et pourtant si proche ; je remercie infiniment les personnes suivantes :
- J-P Ramognino
- C. Sicsic
- Hubert Merea
- Christiane Duchateau
- Jeannine Cazorla
- G. Castellanos
- G. Villadier
- Antoine Orsero
- Antoine Martinez
- Francis Lopez
- Alain Dejoux
- Djawad Kettab
- Richard Ortiz
- François Sanchezo
- Pierre Gomez
- Maryse Saurel
- Guy Pinto
- Didier Barcelona
- Jean Andres
- Annie Cherubino
- Roger Garcia
- M. Le Gales

En attendant, je vous souhaite une bonne visite à chacun d’entre vous.

Valérie Martinez

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SAINT EUGENE ET MARAVAL http://oran3644.unblog.fr/2006/12/29/saint-eugene-et-maraval/ http://oran3644.unblog.fr/2006/12/29/saint-eugene-et-maraval/#comments Fri, 29 Dec 2006 20:58:14 +0000 http://oran3644.unblog.fr/2006/12/29/saint-eugene-et-maraval/ Bonsoir,

A l’origine, j’ai créée ce blog pour parler de l’Algérie Française et de ses rapatriés, mais à vrai dire comment faire pour parler d’un pays que je n’ai pas connu, seuls mes parents le peuvent, seuls vous les rapatriés le peuvent aussi.

Ce que je peux dire de l’enfance de mes parents : ce sont des mots tel que calentica, mouna, roïco, la vierge Santa Cruz, le boulevard Vauchez à Saint Eugène, la rue Laveran à Maraval et les fleurs de la villa, les 400 coups de mon père quand il était enfant, les souvenirs d’école, les cours de sténo pour ma mère avec son amie Michelle Rodriguez, qu’elle souhaiterait un jour revoir ou du moins avoir de ses nouvelles, le port d’Oran, et dernièrement l’orchestre Bati-Bati, et bien d’autres souvenirs !!!!

J’aimerais bien que mon père ou ma mère me fasse un récit à leur tour de leur Terre Natale, maman dit souvent qu’elle rêve de là-bas, et mon père lorsqu’il parle de cette Algérie Française, on sent dans ses yeux et dans son coeur, une tristesse, tristesse d’avoir dû partir de chez lui, d’avoir dû laisser des amis, de la famille, la séparation de tous, et cette terre d’accueil qui devait leur ouvrir les bras, comment les a-t-elle accueillie ?

Qu’ont-ils pu ressentir en partant de là-bas, devoir tout laisser derrière eux, n’emportant avec eux que le stricte nécessaire, tout cela pour sauver leur vie, emportant leurs photos qui elles marquent le passé, ce passé détruit, saccagé, pourquoi ? Qu’a-t-elle eu de bénéfique pour chacun ? Pourquoi a-t-il fallu se battre pour conquérir cette Algérie et quelques années après, lui rendre sa liberté dans un bain de sang, cette guerre était-elle nécessaire ? Combien de familles ont été détruites, combien comme nous, recherchons nos racines, le souvenir est-il toujours intact, le retour au source n’est-il pas trop douloureux ?

J’attends vos impressions, vos témoignages, vos souvenirs d’enfance à vous mes parents. Merci d’être présents à chaque instant de ma vie, merci d’être patients avec toutes mes questions et mes demandes, merci pour tout ce que vous m’avez appris, enseigné, merci d’être tout simplement mes parents :

JE VOUS AIME TRES FORT DE TOUT MON COEUR

votre fille Valérie

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ORAN VILLE DE MON ENFANCE http://oran3644.unblog.fr/2006/10/29/3/ http://oran3644.unblog.fr/2006/10/29/3/#comments Sun, 29 Oct 2006 12:12:45 +0000 http://oran3644.unblog.fr/2008/11/19/3/ Je suis fille de pieds noirs et à mon tour, je voudrais m’exprimer sur les sentiments de chacun face à cette Algérie qui fait partie intégrante de leur vie, de leurs souvenirs. Je sens la douleur, la nostalgie, la tristesse de cette Algérie blessée à travers les récits de chacun d’entre vous et pourtant je me sens moi-même pied-noir alors que je suis née à Lyon. Quoi de plus beau que les souvenirs d’enfance. Autrefois, la ville était vivante, vivante des commerçants ambulants qui ont été remplacés par toutes ces devantures, vivante par le sourire des gens croisés dans la rue, vivante car l’indifférence n’existait pas.

Chaque jour, je découvre des articles intéressants sur cette vie passée et j’aimerais tant que mes parents, eux aussi, redécouvrent cette Algérie, retrouvée par d’autres pieds-noirs dont la nostalgie leur fait retrouver une trace de leur passé. Mais voilà, le passé est trop proche, les souvenirs de l’indépendance trop douloureux, la guerre a été rude des deux côtés, trop de morts et d’injustice pourquoi ? pour qui ?

Mes parents pensent souvent à leurs amis et je voudrais aujourd’hui leur dédié ce blog, j’espère le compléter et le rendre vivant autant que possible.

Amicalement.

Valérie

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