Bonsoir,
je n’ai pas grand chose à dire, mes recherches m’orientent vers ces trois lignes que j’ai trouvé sur le site : www.elanillo.com. Ces trois personnes correspondent à ma famille paternelle et maternelle.
Fuentes – Alicante – Albatera – 1863 – Joaquin Vicente Andreu Gomez – conei@lycos.com
http://www.queridopadre.com
Martínez – Alicante – Albatera – 1844 – Joaquin Vicente Andreu Gomez – conei@lycos.com
http://www.queridopadre.com
Apellido Provincia Pueblo Fecha Enviado por E-mail Pagina Web
Mateo Alicante Benferri 1880 Ana Mateo InglÚs ammisas@hotmail.com
Alors voilà les nouvelles, j’ai envoyé des mails aux adresses, sans aucune réponse à ce jour. Pourtant, je suis sûre que nous avons un lien de parenté. Ce site Elanillo est également un site de généalogie mais en Espagne et pourtant mes ancêtres, les premiers se situent en Espagne à Albatera, Benferri et Murcia.
En espérant que mes parents en allant en Espagne prochainement vont avoir autant de chance et trouver un peu plus sur leurs ascendants, sans le vouloir je les ai entraîné avec moi dans cette passion qu’est la généalogie.
Valérie
Joseph était un inconnu pour ma famille et pourtant, nous possédions son livret militaire, des photos sous forme de cartes postales et des écrits. Je décide de me consacrer à mieux le connaitre.
José est né à Albatera, province d’Alicante, en Espagne, le 17 mars 1886. Ses parents décident de partir pour l’Algérie Française par rapport au travail, et pour trouver une terre à cultiver.
Ils partent donc pour l’Algérie Française, Joseph n’a alors que 4 ans. En premier lieu, il réside à Prudon avec ses parents, puis habite ensuite à Ain Tedeles, je pense qu’il devait vivre à Ain Tedeles uniquement avec son père ; il se trouve effectivement que sa mère, remariée en 1904, a eu trois autres enfants Maria, Manuel et mon grand-père paternel Grégorio.
Alors que j’ai très peu de renseignements concernant Joseph, je constate qu’il a été naturalisé français le 17 juin 1914. Je cherche des informations sur ce dossier de naturalisation et j’apprends que je peux en faire la demande à condition d’avoir le numéro de décret et la date du décret. Après recherches sur le site de généalogie, je découvre ces date et numéro. Je ne perds plus de temps, je prends contact avec le site de FranceGenWeb (entraide généalogique) pour une demande de dossier de naturalisation au CARAN ! Deux mois après, je reçois le dossier de naturalisation et là, je suis tellement émue : Joseph je le découvre, je le rencontre enfin et surtout, je le réintègre à la famille. J’apprends d’après le dossier de naturalisation de José, qu’il aurait eu deux frères ou soeurs ; en 1914, ils étaient âgés de 19 ans et de 15 ans, mais je ne sais rien sur eux. Je pense que cette fraternité est née à Prudon, un enfant en 1895 et en 1899. Plus tard, ils s’installeront à Ain Tedeles ; pendant tout ce temps, un retour au pays en Espagne, leur semble impossible, leur terre était désormais l’Algérie Française. Joseph grandit, apprend à parler le français, et à l’écrire. Il devient un bon citoyen comme il a été noté dans son dossier de naturalisation. La guerre 14/18 arrive et Joseph veut s’engager dans l’armée française, mais pour cela il faut être français ; alors, il demande sa naturalisation, un dossier est créée le concernant, lui et sa famille, ses moeurs, ses opinions par rapport à la France, toute sa vie est sur le dossier.
Et le voilà, notre Joseph parti comme beaucoup d’autres zouaves, avec la fleur au fusil et peut être en chantonnant : « c’est nous les Africains » ; Enfin, c’est l’impression qu’il me donne lorsque je lis les quelques mots qu’il a écrit à sa famille, des mots qui reviennent souvent : « il faut pas se faire de mauvais sang, du courage ! » Ces mots écrits et répétés des centaines de fois par Joseph et par Grégorio mon grand-père.
Oh oui, du courage, c’est le mot qu’il fallait avoir dans son vocabulaire afin de tenir le coup face à l’ennemi, il ne fallait pas faiblir et pourtant combien d’entre eux, ont souffert, ont eu peur, on écrit des poésies anonymes ou des chants anonymes, exprimant ainsi leur désarroi face à cette guerre, exprimant leur incompréhension face à ce pouvoir !
Le voilà notre Joseph, il est aux Dardanelles dans sa carte que nous possédons et puis, la maladie va le toucher le paludisme. Il succombe le 9 août 1916 à l’hôpital militaire de Samli. A partir de là, je perds sa trace, alors je décide de poursuivre mes recherches en poussant les portes du Ministère.
Après plusieurs recherches sur le web, je découvre sur le site MEMOIRES DES HOMMES, qu’il existe une fiche matricule concernant son décès ; c’est lui, je l’ai reconnu grâce à sa date de naissance, à son numéro de matricule. Ensuite, j’effectue des recherches pour savoir où se trouve son corps, j’ai appris qu’il est décédé pendant la guerre d’une maladie, mais apparemment son corps n’a jamais été rapatrié, il est donc resté en Macédoine. Pour le retrouver, j’écris dans un premier temps au CONSULAT DE FRANCE EN GRECE car je constate qu’il existe un cimetière militaire français Zeitenkick. Après consultation des registres, le Consul m’informe qu’il n’y a pas de Joseph Martinez à Zeitenlick, mais il trouve sa trace au cimetière militaire de Bitola en ARYM, le numéro de la tombe 3620. J’écris au CONSUL HONORAIRE DE FRANCE A BITOLA qui me parle d’une Association des Poilus d’Orient. Tous les ans, cette association organise un pèlerinage afin de rendre hommage à tous ces hommes morts pour la France. Je recherche cette association sur le web, et là, rien ! Je me tourne vers la mission militaire de SKOPJE et j’écris donc à l’ATTACHE DE LA DEFENSE. A la suite de ce dernier contact, j’obtiens l’adresse de l’association des Poilus d’Orient.
MEMORIAL DU FRONT D’ORIENT
30 RUE FREMICOURT
75015 PARIS
Après avoir écrit au Mémorial du Front d’Orient, je reçois une réponse avec de la documentation sur les cimetières militaires en MACEDOINE et sur l’hommage qui est rendu à nos hommes. Mademoiselle TRANIE, directrice de ce Mémorial me téléphone et me certifie que la tombe 3620 est bien celle de Joseph, mon grand oncle ; prochainement, elle doit se rendre à Skopje et elle m’a promis de faire une photo de la tombe de Joseph.
J’ai écrit à Mademoiselle TRANIE, et j’attends toujours sa réponse à l’heure actuelle mais je ne perds pas espoir !
Bonjour à tous,
Aujourd’hui, je voudrais vous faire partager des photos de là-bas, de votre Algérie. Ces photos ne sont pas personnelles, bien au contraire, je les ai recopié, après demande de permission et autorisation de l’auteur du site « album photos d’oran » de JC Pillon que je remercie infiniment. Les photos paraissent sur le blog et je rajoute régulièrement les noms des différents auteurs de ces photos que je citerais à la fin de mon article.
Me voilà de retour pour citer toutes les personnes qui nous permettent de rêver malgré un passé lointain et pourtant si proche ; je remercie infiniment les personnes suivantes :
- J-P Ramognino
- C. Sicsic
- Hubert Merea
- Christiane Duchateau
- Jeannine Cazorla
- G. Castellanos
- G. Villadier
- Antoine Orsero
- Antoine Martinez
- Francis Lopez
- Alain Dejoux
- Djawad Kettab
- Richard Ortiz
- François Sanchezo
- Pierre Gomez
- Maryse Saurel
- Guy Pinto
- Didier Barcelona
- Jean Andres
- Annie Cherubino
- Roger Garcia
- M. Le Gales
En attendant, je vous souhaite une bonne visite à chacun d’entre vous.
Valérie Martinez
Voilà, cela vous paraitra long à lire mais les souvenirs d’enfance restent toujours aussi émouvants, qu’ils soient personnels ou pas, que l’on connaisse la personne ou qu’elle nous soit complètement étrangère. J’ai tenu ici à retranscrire l’enfance passée de mon père, né en 1936 à Saint-Eugène. Les photos et dessins sont à venir.
SAINT EUGENE
Je suis né à Saint Eugène, quartier d’Oran, bd Vauchez. J’habitais une grande maison ; dans le jardin, tout aussi grand, il y avait un olivier, un oranger avec des oranges amères et un très grand figuier. Mon père faisait le jardinage : il cultivait différents légumes, des salades et des tomates. Ma mère s’occupait des fleurs : des roses, des arums, des marguerites, des géraniums et bien d’autres variétés. Au moment de la fête des mères, les gens venaient et nous achetaient des fleurs. On avait aussi une vigne grimpante qui donnait de très gros grains de raisins qu’on mettait en bocal avec du rhum. On possédait également des poulaillers, deux chiens que l’on attachait dans le jardin et des lapins.
De temps en temps, on voyait des caméléons dans le jardin. Souvent, j’en attrapé un et je lui faisais fumer une cigarette ; un jour, le caméléon m’a attrapé le doigt, pour qu’il me lâche, il a fallu lui couper la tête mais lui m’avait arraché un morceau de doigt depuis je n’ai plus jamais touché au caméléon.
Un jour, on a eu une invasion d’énormes sauterelles. On a alors pris des seaux plein d’eau, on mettait les sauterelles dedans et on donnait le tout aux poules qui se régalaient.
5 ans avant l’indépendance, il y a eu une invasion de rats dans notre jardin. Ils venaient manger nos poules et nos pigeons. Il y avait derrière chez nous, un terrain vague où s’entassaient des épaves de voitures, les rats provenaient de là. Avant de partir au travail, à 1 heure de l’après-midi, avec la carabine, j’en tuais quelques-uns et le soir, je recommençais.
A 8-10 ans, je rendais quelques petits services aux américains et eux en échange, nous donnaient des cigarettes.
Après la fin de la guerre avec l’Allemagne, ma mère et moi allions au village nègre (c’était le quartier arabe). On trouvait de tout là-bas, on l’appelait aussi le marché noir.
A 10-13 ans, avec les copains, on fabriquait des « caricos », c’était une planche en bois, dessous il y avait deux roulements à l’arrière et un devant, puis un bois à l’avant qui servait à diriger l’engin.
DESSIN DU CARICO A VENIR
Avec cette planche, on allait chercher de l’herbe pour les lapins, ou encore on allait à la caisserie, l’usine à bois, remplir des sacs de sciure pour se chauffer l’hiver. On avait un fût qu’on remplissait de sciure, au milieu de ce fût, il y avait un manche en bois d’une pioche, sur le côté des trous pour laisser passer l’air, on enlevait le manche en bois et on allumait le feu par le bas, c’était notre chauffage.
DESSIN DU FUT A VENIR
A 12 ans, je ramassais les figues, après les avoir peser, j’allais les vendre. Au début, c’était dur puis peu à peu, j’ai eu ma propre clientèle. Je vendais environ 16 kg de figues deux fois par semaine, ainsi que les oeufs frais de nos poules. Après sa retraite, mon père était gardien le soir dans une usine ; il a ensuite arrêté et s’est fabriqué une charrette pour aller vendre des petits pots de basilic et du piment de Cayenne les jours de marché. Quand il rentrait à la maison, il nous disait : « c’est des français qui m’achètent le basilic ». A Saint-Eugène, il y avait la cité des français de métropole. Ils lui achetaient du basilic pour le mettre dans leur soupe.
Dans notre quartier, on se connaissait presque tous ! En face de chez nous, il y avait le bar François, à côté le coiffeur, après le bar Martinez, Lola la marchande de journaux, un peu plus haut le cinéma l’Alhambra. En face, il y avait aussi un magasin qui vendait des glaces, des torraïcos (pois chiche grillé) et des tramousses (lupins) et le bar Bonillo.
A Pâques, les gens venaient faire cuire leur mounas à la boulangerie, à cette époque, nous n’avions pas de four.
J’ai fréquenté beaucoup de quartiers où j’ai travaillé par la suite : Gambetta, Carteaux, Victor Hugo, Delmonte, le Plateau, le quartier de la Marine (c’était le vieux quartier d’Oran).
Notre moyen de locomotion à l’époque, c’était la marche : j’accompagnais ma mère au cimetière Tamashouet. On allait à l’école, pêcher au port, au centre ville, toujours à pied. Le samedi soir, nous allions au cinéma qui se situait au centre ville. On rentrait à 1h30 du matin et on prenait les cannes à pêche puis on repartait. On rentrait le dimanche après-midi vers 13 h – 14 h et à 7 heures du soir, on était de nouveau dehors.
A 14 ans, j’ai eu mon vélo. On allait pêchait à Ain Franine (c’était sur la côte sauvage) avec les copains. On allait même jusqu’à Arzew, à 40 km d’Oran, le soir on était crevé.
J’ai eu mon premier contrat de 3 ans dans un atelier de mécanique, il y avait également avec moi un jeune du quartier Victor Hugo qui travaillait avec moi. Je le revois de temps en temps, aujourd’hui, il habite à Hyères. L’entreprise où je travaillais s’appelait l’entreprise Raveau. Ils étaient 4 frères, ils travaillaient toujours très tard dans la soirée. On nous apportait des villebroquins de bateau complètement usés et eux les retapaient à neuf. Il n’y avait qu’eux pour faire ce travail de métallisation dans tout Oran. D’ailleurs, c’est grâce à eux que j’ai appris à travailler.
J’allais à l’école de Delmonte qui était à 1 km de la maison. On n’était pas des anges et à la récréation, il y avait souvent des bagarres, si bien que lorsqu’on rentrait en classe, l’instituteur faisait pousser les bureaux, et les deux élèves qui se battaient en récré, remettaient ça devant les élèves et l’instituteur. Moi, je n’ai jamais aimé l’école.
Il y avait à côté une église avec le patronnage. Monsieur Henri s’occupait du patronnage, il faisait office de prêtre. C’est là que l’on jouait au petit drapeau, on faisait des sorties à la campagne, toujours à pied.
Pour la Pentecôte, on allait à Santa-Cruz, c’est la montagne qui se trouve au pied du quartier de la marine. C’était haut : les gens montaient soit à pied, soit à genoux pour prier et voir la Vierge. Toute la population faisait ce pélerinage. Il y avait aussi un château fort.
Quand il y a eu la peste à Oran, beaucoup sont morts puis un jour tout s’est arrêté : je ne me souviens plus en quelle année mais les gens avaient descendu la Vierge et la promenaient dans toutes les rues, les balcons étaient maculés de drap blanc et de bougies allumées : voir le livre d’Albert Camus sur la peste.
A 17 ans, j’avais une certaine liberté. Le vendredi soir, on sortait avec les copains, on faisait la tournée des différents bars : on mangeait de la rate farcie (merza), des rognons blancs, des merguez, du foie ou du coeur. Presque tous les bars possédaient un barbecue, chacun préparait sa kémia (différentes entrées) et les gens s’attablaient à l’intérieur ou à l’extérieur du bar.
Quand tu commandais à boire (anisette), on te servait aussi une assiette de kémia (escargots en sauce piquante, olives, cacahuètes, etc…). On était une bande de 7 à 8 copains alors, à tour de rôle, on payait notre tournée, si bien que le soir, je ne rentrais pas souper à la maison.
A 18 ans, je me suis acheté une motobecane 125 culbutée. On partait à 4 h du matin placer des pièges pour attraper les oiseaux : grives, alouettes. On posait plus de 350 pièges (piège de fourmies à ailes ou des verres de farine). Avec mon frère René, on attrapait les chardonnerets au filet mais il fallait aller assez loin. Au début, on faisait cela à vélo c’était dur mais après avec la moto, cela s’est beaucoup amélioré.
PHOTO DE LA MOTO A VENIR
Après le départ des américains, à la fin de la guerre, on allait à leur emplacement. Ils avaient creusé des trous en forme d’entonnoir, d’une circonférence d’au moins 15 m, d’une profondeur de 8 à 10 m. Pour descendre au fond de ces trous, on se laissait entraîner par la vitesse, c’est elle qui nous maintenait debout. En bas, c’était pleins de serpents, des petits qui étaient mortels et des couleuvres. On les attrapait soit pour leur couper la tête ou alors on en lâchait quelques uns dans le quartier sur la route.
Le soir, on s’amusait à Burro flaco : deux groupes de 6 par exemple : il fallait se mettre l’un derrière l’autre, en position du cheval d’Arson, le second tenant le pantalon du premier et ainsi de suite. Le deuxième groupe devait sauter sur le dos du premier et ainsi de suite jusqu’à ce que tout s’écroule.
Si vous souhaitez voir un exemple de ce jeu, visiter le site suivant : tout en bas de la page, vous avez une vidéo du jeu BURRO FLACO
http://danmarlou.free.fr/jeux.htm
On allait aussi chez Dédé Camensouli. Avec les copains, on avait formé un groupe de musiciens : le groupe BATI BATI : Dédé jouait de la batterie, Roger de l’harmonica, moi j’avais les maracas et le tambourin quelquefois. Notre groupe jouait sur les plages d’Ain El Turck et Damesme. Un an plus tard, un ami nous rejoint pour jouer de l’accordéon. Notre groupe jouait un peu partout.
Le soir, vers 18 heures, en face de la maison, devant le bar, on achetait des sardines fraîches que l’on mangeait de suite. Ainsi, il y avait toujours du monde à la maison.
A la fin de mon service militaire, je me suis achetée une autre moto, la première c’était une motobécane 125 culbutée, vitesses au pied. La deuxième c’était une moto anglaise : Royal Enfield 250, mon copain Jeannot Roca avait une 500 Triumph, les autres c’était la voiture.
ROYAL ENFIELD 250 A VENIR
Le soir, après le couvre-feu, on n’avait plus le droit de sortir mais le vendredi soir, on allait au cabanon au frère à Tari au genêt, il y avait des dunes de sable, et là on jouait aux cartes.
Vers 1 heure du matin, on ramassait des crevettes ou on pêchait. On ne rentrait chez nous que le dimanche soir, toujours après le couvre-feu. Les motos partaient les premières, les voitures nous suivaient, cela arrivait que l’on croise des barrages mais on les semait aussitôt. Un soir, qu’on rentrait moteur et feux éteints, je restais devant la porte de chez moi et ne bougeait plus, mon copain qui habitait un peu plus bas, s’était fait arrêter au croisement par une patrouille de gendarmes accompagnés d’arabes du FLN. Ils l’ont fait descendre de voiture et l’ont tabassé, je suis resté en retrait et suis rentré discrètement chez moi.
Derrière chez nous, il y avait aussi un terrain de boules, souvent on allait jouer aux boules ou aux cartes. Au mois de mars, on pêchait des sacs pleins de saupes en compagnie de personnes plus âgées que nous, avec comme appât un grain de mandarine.
Quelquefois aussi, on allait pêcher jusqu’à Mostaganem (à 90 km d’Oran), dans un coin qui s’appelait Lastidia.
Toujours derrière chez nous, sur le terrain vague, il y avait une tonnelerie qui fabriquait de gros tonneaux pour le vin. Quand le patron était absent, on montait sur les fûts et on les faisait rouler. On s’amusait ainsi mais un jour, je suis tombé et me suis cassé la jambe droite. A la maison, on avait une balançoire fixée sur le figuier, ma soeur Clémence m’avait poussé un peu trop fort, je suis parti dans les airs et en tombant j’ai eu une nouvelle fracture toujours de la jambe droite. Une après-midi, il y a eu une forte explosion dans l’atelier de mécanique qui se situait à côté de chez nous. Une bouteille de gaz avait explosé, le patron a eu le visage brûlé ainsi que mon frère Joseph qui avait été brûlé sur tout le corps.
J’ai profité de ma jeunesse, j’ai vécu à 100 % les plus belles années de ma vie puis est venue l’indépendance de ma terre natale où contraint et forcé j’ai dû prendre l’avion le 4 juillet 1962 pour arriver à Marignane.
J’ai écrit cette poèsie qui n’en est pas vraiment une lorsque ma grand-mère maternelle nous a quitté. Elle est partie avec ses souvenirs d’enfance, son passé et je garderais toujours au fond de mon coeur, son visage, sa gentillesse avec nous sa famille, avec autrui, les inconnus. Elle possédait une générosité immense, le malheur des autres la touchait au plus profond d’elle même, elle se demandait souvent pourquoi Dieu a-t-il voulu toute cette misère, cette guerre, à quoi cela sert-il ?
Alors j’ai voulu à ma façon lui rendre un hommage, mes mots sont simples, ils représentent tout ce qu’elle était, tout ce qu’elle donnait et j’aurais aimé qu’elle connaisse mes enfants, qu’elle leur donne l’amour qu’elle m’a donné, à toi, ma petite mémé que j’aime tant !!!
Pour toi Mémé, où que tu soies, je pense à toi
Depuis ta naissance jusqu’à ta jeunesse
Ta vie n’a été que grâce et finesse
Aujourd’hui encore, jamais elle ne sèche
Car tu es la plus belle mais surtout la plus fraîche.
Tu es la seule qu’on aime
Puisque toujours tu resteras la même
Tu raconteras avec ton coeur
Toute ta vie et ton bonheur
Chaque jour à chaque instant,
Pour toi la vie recommence
Toi qui nous aime tant,
Car rien n’existe pas même la violence
Plus les années passent
Et jamais, on ne t’oubliera
Car rien ne s’efface
Pas même les fleurs de ta villa
AH GENEALOGIE QUAND TU NOUS TIENS !!!!!
Que faut-il faire pour trouver nos ancêtres ? Je crois que la persévérance est un atout majeur dans mes recherches, mais ce n’est pas tout, sans l’aide de ma famille proche et lointaine, ceux que l’on découvre au fil des ans, tous ont leur importance qu’ils soient vivants ou décédés, ils nous apprennent beaucoup de leur entourage.
Je ne cesse d’aller de découverte en découverte et plus les recherches avancent, plus je voudrais que cela soit rapide, c’est une véritable drogue, aller sur le site pour écrire son article, poursuivre son arbre généalogique, visiter les différents sites susceptibles de nous aider dans nos démarches, tout est question de déduction bien souvent, et l’aide apportée dans les différents forums ne fait qu’accroître nos espérances.
J’étais loin de me douter que je pouvais écrire en Algérie pour demander des actes de naissance, mariage ou décès et pourtant d’autres avant moi l’ont fait et ont obtenu gain de cause. Aujourd’hui, je me lance à mon tour et j’espère sincèrement avoir beaucoup d’aide de cette Algérie où ont vécu la plupart de mes ancêtres, grands-parents, arrières grands-parents et arrières arrières grands-parents, le reste de mon ascendance vient d’Espagne, de la province d’Alicante, d’Albatera, d’Orihuela, de Murcia, de Ben Ferri, tous viennent de là bas.
Je reviendrais plus tard sur cet article je n’ai pas encore de réponse à ces courriers envoyés, en attente de trésors familiaux.
le 13 février 2008 :
J’ai obtenu la réponse à des demandes d’actes de naissance, de décès et de mariage sur les communes suivantes :
- Perregaux
- Ain Tedeles
- Mostaganem
- Relizane
- Oran, avec l’aide d’une personne vivant à Oran même.
Valérie